Compte rendu de la réunion IBODE, CGT, Direction du 10 janvier 2012
mercredi 11 janvier 2012
par
Présents : 2 CGT, 14 personnels du bloc ortho, 2 cadres, 1 DRH, 1 DSSI.
La réunion a débuté à 15h20
La DRH annonce que la réunion portera sur les modalités de compensation des astreintes.
Bernard Giusti (CGT) dit que la surprime de 50% des astreintes (un temps d’astreinte de 2H par exemple sera payé 3H), acceptée lors de la dernière réunion, n’est qu’une partie du problème ; il reste encore le problème du sous-effectif de jour (3 postes vacants) et celui des postes de nuit (2 postes) ; il rappelle qu’actuellement il y a environ 15 transferts par nuit de Cochin vers des établissements privés, que ces transferts resteront sur Cochin ; que le fait que les blocs de Cochin soient ouverts 24h/24 attirera un surcroît d’urgences. Il conteste les affirmations de la direction et des cadres selon lesquelles il y aura très peu d’interventions de nuit dans l’année.
La DSSI déclare ne pas être opposée à un recrutement de nuit mais avance qu’il faut d’abord évaluer pendant quelques mois le travail réel de nuit ; elle indique que pour les postes de jour, elle se heurte à la difficulté de recruter, personne ne se présentant pour ces postes.
La DRH dit qu’il faut commencer par démarrer avec les astreintes ; le recrutement des IBODE de nuit se fera en fonction du nombre réel des interventions de nuit et du nombre de déplacements de nuit.
Les IBODE déclarent qu’ils en sont toujours au même point que la dernière fois ; 2 IBODE de la chirurgie thoracique seraient susceptibles de venir, mais les IBODE en place font remarquer qu’il faudra les former au minimum pendant 6 mois, cela en plus de leur charge de travail.
La DRH dit que les chirurgiens n’opèreront pas au-delà de minuit.
Les IBODE reviennent sur la nécessité de former leurs collègues arrivant dans le service.
Une IBODE parle du temps de récupération trop court entre la fin d’une astreinte ou d’heures supplémentaires effectuées jusqu’à minuit et la reprise du service le lendemain matin ; de ce fait, elle met l’accent sur les risques d’erreurs professionnelles engendrés par la fatigue.
Bernard Giusti (CGT) fait remarquer qu’effectivement le problème est d’autant plus réel que même à supposer que les chirurgiens n’opèrent pas au-delà de minuit (ce dont il doute à moyen ou long terme), il faut prendre en compte le fait qu’après l’intervention il faudra encore que le personnel s’occupe du patient, de la salle, etc., soit un prolongement d’activité de deux heures environ ; d’où la nécessité d’embaucher du personnel de nuit.
Les IBODE disent qu’effectivement on leur demande de faire plus que leurs 35h.
La DRH et la DSSI disent que nous devons répondre à la nécessité du service public.
Bernard Giusti (CGT) rétorque que c’est à la direction de permettre au personnel d’assurer cette nécessité de continuité des soins dans de bonnes conditions, en fournissant le personnel nécessaire.
Les IBODE approuvent et renchérissent.
La DSSI parle d’embaucher des intérimaires, en précisant que ce ne serait pas une bonne solution.
Les IBODE ne voient pas pourquoi on leur parle d’intérimaires.
Une cadre explique qu’il y a eu moins de transferts en 2011 qu’en 2010 (environ 300), soit 1 patient en plus par jour à prendre en charge, que les fractures ouvertes représentent à son avis un patient tous les 6 mois. Elle dit aussi qu’il est de notre devoir de répondre à l’engagement de notre hôpital d’ouvrir ses blocs 24h/24.
[commentaire de la CGT : ces données sont des moyennes, donc ce ne sont pas des réalités : les patients ne sont pas malades en fonction des desiderata de la direction ; il n’y aura pas 1 patient par jour, mais certains jours zéro, d’autres 5 ou 6… De plus, ces données ne concernent que Cochin, or il faut y ajouter celles des autres établissements qui enverront leurs patients à Cochin, etc.]
Bernard Giusti (CGT) rappelle que ces la direction de Cochin qui a postulé auprès de l’ARS pour que l’hôpital soit ouvert 24h/24, c’est donc à la direction de se donner les moyens de sa politique.
La DSSI indique que Saint-Joseph se propose d’assurer une partie des urgences de nuit.
La discussion revient sur les astreintes et les heures supplémentaires : 8 IBODE seraient d’accord pour les unes ou les autres ; elles font remarquer que cela est insuffisant pour assurer le travail.
La DRH revient sur le forfait d’astreinte, les 50% supplémentaires et les déplacements de nuit.
La DSSI indique que c’est le temps habituel de transport qui sera pris en compte.
Un IBODE s’interroge sur la fiscalité concernant les astreintes.
Une IBODE revient sur sa proposition : les heures supplémentaires faites le soir seront récupérées le lendemain, mais ne seront pas décomptées du temps de travail effectif.
Bernard Giusti (CGT) indique qu’en effet le temps de repos entre la fin d’activité et la reprise est légalement de 12h minimum.
Une discussion s’engage pour savoir si les deux systèmes (astreintes et heures supplémentaires) peuvent cohabiter. La DRH et une cadre disent que ce n’est pas impossible, mais que ce sera compliqué au niveau de la gestion. Bernard Giusti (CGT) dit que rien ne s’oppose donc à ce que ce soit mis en place, les cadres pouvant s’occuper de cette gestion. La discussion se poursuit. La DRH et la DSSI proposent la mise à disposition d’une chambre pour les IBODE qui habitent trop loin.
Le principe proposé par l’IBODE pour les heures supplémentaires est acquis : si une IBODE effectue par exemple trois heures supplémentaires un soir pour assurer les interventions, et qu’elle doive normalement reprendre le lendemain à 8h, elle ne reprendra qu’à 11h, récupérant ainsi ses 3 heures qui ne seront pas décomptées de son temps de présence ; elle terminera donc son service à son heure habituelle ; en outre, les heures supplémentaires effectuées seront bien sûr payées en heures supplémentaires. Donc 3 heures supplémentaires payées en heures supplémentaires + 3 heures récupérées le lendemain mais non retirées du temps de travail effectif.
Bernard Giusti (CGT) fait remarquer que si la question des astreintes et des heures supplémentaires est désormais réglée, il reste à régler la question des postes vacants de jour.
La question des AS lors des astreintes est soulevée ; la DSSI indique que le problème est réglé, qu’il y aura bien un AS présent.
Après discussion, la direction propose finalement une nouvelle réunion le mardi 17 janvier à 15H.
Compte rendu établi par Bernard Giusti et Antoine Le Goff
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