Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

DROIT DE GREVE EN DANGER !!!!

mercredi 17 juin 2020 par Aglawen Vega Secrétaire Générale, Anne Scaviner

LE 16 JUIN 2020 ETAIT UNE JOURNEE DE MOBILISATION NATIONALE POUR DENONCER LA GRANDE FARCE QU’EST LE SEGUR DE LA SANTE.

Suite aux assignations abusives de la direction, le 16 juin 2020, jour de grève nationale, la CGT Cochin accompagnée de nombreux agents des blocs opératoires (aides-soignants, IADE, IBODE, IBO) ont investi les bureaux de la direction, pour manifester leur colère.
Devant notre détermination à ne pas quitter les bureaux de la direction, nous avons obtenu un rendez-vous pour le 17 juin à 08h30.
Devant la rage, voire la fureur des agents, de ne pas avoir de service minimum institué lors des grèves, le directeur des soins nous a répondu que seuls la direction et les chirurgiens sont à même de décider du nombre de salles d’opération ouvertes. Ils ont même osé affirmer qu’instituer un service minimum mettrait en « danger » les patients. (Comment avons-nous fait pendant 30 ans ?), et que n’ayant pas à l’avance le nombre de grévistes, il était impossible de réduire le programme opératoire.

Le personnel des blocs opératoires sont des professionnels, conscients de la nécessité de prise en charge de patients ayant des pathologies mettant en danger leur pronostic vital, mais s’entendre rétorquer que l’activité (T2A) doit reprendre est irrecevable un jour de grève nationale.
C’est à la direction d’adapter l’activité de l’hôpital à la grève et non l’inverse !

Assigner tout le personnel constitue de la part de la direction de Cochin une entrave au droit de grève constitutionnel.

Nous sommes en période post-covid19, le personnel hospitalier s’est mobilisé jour et nuit, a fait preuve de dévouement. Il faut croire que cela n’est pas suffisant aux yeux de la direction de Cochin !
Nous avons rappelé à la direction que le 16 juin était une grève nationale, pour le service public, pour de meilleures conditions de travail, pour une meilleure prise en charge et suivi des patients, et pour une revalorisation de nos salaires, gelés depuis 15 ans.

Notre direction n’aurait-elle pas mesuré l’impact de la colère des agents de l’hôpital public ?
Croyait-elle que Cochin serait le seul hôpital de France à ne pas faire grève ? On est en droit de se poser la question, face à leur réaction d’étonnement devant tant de grévistes.

Nous continuerons la lutte pour de meilleures conditions de travail et une reconnaissance financière à la hauteur de notre travail.

La CGT Cochin restera vigilante sur le respect du droit de grève et de manifester.

Il existe de multiples formes de protestations et la CGT Cochin est déterminée à les utiliser.