Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

Et maintenant le flicage de nos gamins !

jeudi 7 mai 2020 par Aglawen Vega Secrétaire Générale, Nicolas Rembert Trésorier

Sous prétexte de troubles à l’ordre public le gouvernement s’immisce dans les écoles pour fliquer les gamins.
Le 07 mai 2020, le ministre de l’éducation national fait paraître « des fiches d’accompagnement des élèves et du personnel ».
L’une d’elle est intitulée : « Coronavirus et risque de replis communautaristes », elle contient des éléments très inquiétant et illustrant la dérive autoritaire du gouvernement Macron.
Cette fiche demande aux enseignants de repérer les élèves susceptibles de troubler l’ordre public.

Pour le gouvernement Macron troubler l’ordre public c’est exprimer des idées radicales y compris dans le champ politique et social. Sous prétexte d’une nécessité absolue de « bâtir une société de la confiance, solidaire, porteuse de sens » et « offrant aux élèves des chemins vers une socialisation positive » ( ???), le gouvernement demande au personnel scolaire de « prendre en compte l’intégralité du spectre des idées radicales du communautarisme (ethnique, religieuse, culturelle, sociale , politique, mystique…) ».

Le gouvernement Macron utilise des arguments creux et vides de sens pour à l’inverse cibler tout propos ne correspondant pas à la doctrine du président Macron.
Imaginez vos enfants se faire dénoncer par leurs professeurs pour avoir eu des réactions ou des questions « empreintes d’hostilité et de défiance » ; par exemple un enfant qui demande pourquoi on l’oblige à retourner à l’école alors qu’il y a encore des morts dus au Covid19.

Pourtant, la défiance envers ce gouvernement et sa gestion désastreuse de la crise sanitaire n’a jamais été aussi fortement exprimée par le Peuple Français. Ce même Peuple qui n’a de cesse de dénoncer la mise en place de mesures inspirées des régimes les plus totalitaires (obligation de remplir son « attestation de déplacement dérogatoire » pour pouvoir sortir faire ses courses…) où l’on voit la police contrôler et verbaliser les personnes à la rue.

Le gouvernement Macron va très loin dans sa dérive ultra sécuritaire en demandant aux enseignants d’identifier et de sanctionner les gamins qui selon eux porteraient atteinte à la République selon des critères idéologiques.

A travers la nostalgie pétaininiste de Macron qui le 1er mai confond la fête des travailleurs avec la fête du travail célébrée par les collabos de 1941 à 1944, on remet au goût du jour la délation qui réprime la liberté de conscience. Sous prétexte de protéger les enfants le gouvernement Macron veut museler toute liberté d’opinion des parents.