La Fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale a été reçue par la Ministre de la santé (Marie Sol Touraine), le jeudi 19 juillet.
Si nous accueillons avec satisfaction le changement de ton et de forme dans les relations avec le Ministère (le précédent Ministre Xavier Bertrand n’ayant jamais daigné nous recevoir), sur le fond, nous ne voyons pas s’annoncer les changements tant espérés.

Au contraire, ce premier rendez-vous nous laisse entrevoir que la politique comptable de maîtrise des dépenses menée depuis des années dans le secteur sanitaire, social et médico-social va perdurer.

La CGT SANTE a réitéré le besoin de mesures urgentes et concrètes pour répondre aux légitimes attentes des salariés sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail.
Elle a demandé l’ouverture de négociations sur les carrières, les parcours professionnels, la reconnaissance des qualifications, avec une attention particulière pour la catégorie C.
Sur les questions de financement, la Fédération a rappelé les engagements de concertation pris lors de la Conférence sociale, avant la présentation du PLFSS.
Elle a réaffirmé sa volonté de voir abroger la loi HPST, elle a demandé un bilan de sa mise en oeuvre, l’arrêt immédiat de toutes les restructurations et des partenariats publics/privés qui s’opèrent via les ARS, systématiquement au détriment du service public, et de la réponse aux besoins des usagers.

La CGT SANTé a porté à la connaissance de la Ministre plusieurs dossiers
illustrant l’impasse dans laquelle la loi HPST, et les modes de financement, plonge nos établissements. Elle a également appuyé la demande d’un suivi particulier du ministère pour l’APHP.

La CGT a exigé le rétablissement de la reconnaissance de la pénibilité des
infirmières et leur classement dans un seul corps, en catégorie A. Elle a également demandé la reconnaissance des qualifications et de la pénibilité pour d’autres professions, dans le public

Sur le dialogue social, nous revendiquons l’ouverture de négociations sur les droits et moyens syndicaux, l’exigence d’un dialogue social de qualité à tous les niveaux (local, départemental, régional, national), le respect de la loi sur la représentativité et la reconnaissance de la représentativité médicale, la levée de toutes les sanctions en lien avec l’action syndicale.

Sur toutes ces sujets, la Ministre nous a écoutés, mais sans donner aucune réponse concrète, hormis sur l’ordre infirmier où elle a confirmé sa volonté de légiférer en rendant l’affiliation non obligatoire.

Elle renvoie les discussions et négociations dans le cadre de l’agenda social qui sera établi.
La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale regrette l’absence d’engagements concrets et de mesures pourtant urgentes pour répondre aux attentes des salariés.

Pour la CGT COCHIN, l’analyse des réponses de la ministre de la Santé ne laisse pas entrevoir d’amélioration des conditions de travail sur notre établissement.

La difficulté accrue de la vie au travail est symbolisée sur notre hôpital par la fuite du personnel du nouveau bâtiment PR1 (ce bâtiment conçu et réalisé au mépris de toute concertation avec le personnel concentre toutes les malfaçons techniques, et induit de mauvaises conditions de travail, c’est la réalisation pratique de la gouvernance de droite !). la majorité des secteurs d’activité de COCHIN souffrent de ces organisation de travail poussant les travailleurs à l’épuisement et au désespoir.

Aussi, il ne faut pas que notre ministre de tutelle oublie que son gouvernement a pu se former grâce à notre vote dans l’espoir d’une amélioration des conditions de vie !!!!

Le problème de déficit financier des hôpitaux publiques est avant tout du ,aujourd’hui,à une gestion spéculative (scandale de la banque DEXIA). La dette n’est pas due aux cout du personnel.(une agence de notation vient de dégrader la note des établissements publiques sur ce thème)

La CGT pense qu’une mobilisation forte rappellera à notre nouveau gouvernement socialiste que le monde des travailleurs exige les améliorations promises lors des élections !