Le 10 juin 2014, Martin Hirsch, DG de l’APHP, a tenu une conférence de presse sur une « Stratégie globale d’amélioration des Urgences », qui reposerait sur « 7 engagements » et « 40 mesures concrète ». Entre autres choses, il promet de réduire les temps d’attentes des patients aux urgences.
Il propose d’instaurer un « nouveau cadre » qui coordonnerait les services publics hospitaliers et les interventions des sapeurs-pompiers.
Parmi les mesures supposées réduire les temps d’attente, Martin Hirsch entend utiliser le plus possible des bénévoles qui accompagneraient les patients. Le bénévolat est une proposition récurrente de tous les libéraux qui ne rêvent que d’employer dans les hôpitaux des gens qu’ils ne paieraient pas. Le travail gratuit, voilà bien le rêve de tous les patrons ! Visiblement, réduire le personnel des hôpitaux à sa plus simple expression afin de tirer des agents « survivants » le maximum de profits ne suffit plus à Martin Hirsch !
Il veut également généraliser les « filières rapides » aux urgences afin de traiter au plus vite les « petits bobos ». Où prendra-t-il le personnel ?
Toutes les propositions de Martin Hirsch reposent sur une réorganisation des urgences, et une réorganisation de l’amont (les pompiers) et de l’aval (les lits d’hospitalisation).
Or, rien ne pourra se faire sans embauche de personnel !

Dans la foulée, Martin Hirsch envisage « une place pour l’Hôtel-Dieu dans la stratégie globale de l’APHP d’amélioration des urgences » :

En clair, Martin Hirsch suit à la lettre le projet du Nouvel Hôtel-Dieu élaboré par Mireille Faugère : faire de l’Hôtel-Dieu un « hôpital debout », c’est-à-dire sans hospitalisation. Un centre de consultations, ou comme on disait autrefois, un dispensaire !

Bref, on a changé de directeur de l’APHP pour que rien ne change !