Les infirmiers et les aides-soignants de l’UCA(L’UCA est l’unité de chirurgie ambulatoire ) ont fait part la semaine dernière de leur profond désarroi devant le manque de cohérence de la hiérarchie.
En effet, la Direction leur a demandé de transformé la semaine dernière cette unité de chirurgie en unité de réanimation en prévision de la troisième vague COVID.
Les soignants se sont donc tous mobilisés pour permettre l’accueil de ces patients en réaménageant totalement les locaux.
Puis, en fin de semaine, la Direction a brutalement changé d’avis.
Elle a indiqué à tous ces agents qu’ils allaient être dispatchés dans d’autres services, au jour le jour.
Nombre de ces soignants ont fait part de leur détresse face à ces revirements incessants.
Ces derniers les placent dans des impasses professionnelles car la Direction ne propose rien pour leur permettre de concilier leur vie avec de nouvelles contraintes horaires. (Passages intempestifs en amplitude horaire différentes, 9h00 ou 12h00 ou autre).
D’autre part, ils appréhendent les nouveaux lieux d’affectation qu’on leur impose.
En effet, certains se voient propulsés dans des services de soins intensifs du jour au lendemain, sans qu’ils connaissent les lieux, les modes de fonctionnements, sans qu’ils aient les habilitations informatiques pour utiliser les logiciels de soins. Pour certains qui ont une spécialité de soignants au bloc, le retour aux soins près du patient hospitalisé ne peut pas se faire du jour au lendemain.
Les soignants se sentent démunis face à cette impréparation manifeste et l’expriment aujourd’hui.
La Direction reste sans réponse et dans la poursuite d’un management autiste, sans respect du dialogue social, toujours dans l’évocation de la contrainte et dans l’intimidation individuelle.
Au-delà du total manque de respect des soignants qui sont auprès des patients, au-delà du profond mépris des règles de code du travail (notamment sur la mise en place sauvage des 12 heures dans certains services), la Direction a décidé de ne pas tenir compte des appréhensions de c eux qui travaillent dans les soins au quotidien quant à la prise en charge des patients dans ce contexte difficile.
La Direction semble être sure que les bonne décisions se prennent tranquillement dans des bureaux, loin du terrain !!!
A l’autre extrémité de l’hôpital, ce sont les soignants des services de réanimation chirurgicale qui ont font les frais.
On les a avertis subitement qu’ils seraient probablement déplacés sur d’autres secteurs, avec des personnels non formés sur les soins intensifs, pour prendre en charge des patients relevant de la réanimation !!
Le manque de sécurité des soins dans ce contexte angoisse ces professionnels de santé qui connaissent bien les enjeux vitaux de ces secteurs.
Au résultat, de plus en plus d’aides-soignants et d’infirmiers de COCHIN sont découragés.
De plus en plus demandent leur départ, leur mutation, des disponibilités, ou démissionnent purement et simplement.
La Direction de COCHIN oppose son inertie face à ce constat ne refusant les mutations, les disponibilités.
Mais le malaise reste entier !
De plus en plus d’infirmiers intérimaires refusent les missions dans de telles conditions.
Le manque de respect, l’absence de perspective de formation, la menace sous-jacente de sanctions pour tout et pour rien, le manque de moyen font fuir les professionnels de santé.
Pendant la période COVID , une grande partie du personnel s’est vu exclue de la distribution de réconfort obtenus grâce à des dons à cause d’une DRH locale assumant sans scrupule l’arrêt de cette compensation.

 
La CGT COCHIN affirme qu’un hôpital fonctionne avec toutes les compétences des différents métiers qui le font fonctionner !

La CGT COCHIN n’a pas peur de déclarer que l’hôpital, ce n’est pas qu’un ou plusieurs directeurs qui interdisent l’accès de leur bureau aux agents, mais bien un ensemble de soignants, d’ouvriers et d’agents qui travaillent pour le bien des patients !