Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

Sale ambiance à l’hôpital Cochin...

vendredi 23 septembre 2016 par Bernard Giusti Ancien Secrétaire Général Adjoint

Sale ambiance à l’hôpital Cochin (XIVe)… Une enquête de police a été ouverte après la découverte d’une employée décédée à son domicile. Suicide dû à une souffrance professionnelle ou mort naturelle ? Le décès qui date du 6 septembre « dont à ce jour on ne connaît pas les causes », précise le porte-parole de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) remontait à plusieurs semaines… Le corps a été transporté à l’Institut médico-légal (IML) pour y être autopsié.

La victime, cadre supérieur hospitalier, âgé d’une cinquantaine d’années, hygiéniste, était, selon Marise Dantin, secrétaire générale CGT Cochin, « malmenée par sa supérieure hiérarchique. En souffrance. Et avait consulté juste avant la médecine du travail ».

Le syndicat dit « attendre les résultats de l’enquête pour interpeller la direction ». Et regrette que « ce décès ait été placé sous silence alors que d’habitude, un mail général nous prévient, comme ça a été le cas la semaine dernière avec la mort de Benoît Leclercq, l’ancien directeur général de l’AP-HP ».

Le cas de ce cadre en souffrance est, d’après la CGT, loin d’être un cas unique. Le 26 août dernier, un employé de Cochin a fait une tentative de suicide. Il a été sauvé in extremis par… Martin Hirsch, le patron de l’AP-HP, en personne. La victime lui avait envoyé un mail, intitulé « Mon dernier cri de douleurs » où l’employé faisait part de sa « profonde détresse due à une agression dans le service, des humiliations et mise à l’écart » avec également une « une mauvaise passe » dans sa vie privée. Martin Hirsch téléphonera immédiatement au service pour avoir les coordonnées de l’employé. Puis aux pompiers qui transporteront la victime aux urgences vers l’hôpital pour un lavage d’estomac… Depuis, si la victime dénonce toujours des « maltraitances et harcèlements » à Cochin, il dit avoir été « reçu par les adjoints directs de monsieur Hirsch… Ils ont été très sympas, à l’écoute et m’ont dit qu’ils ne me lâcheraient pas ».

Céline Carez

 leparisien.fr